Découvrir Saint-Martin dans les Antilles et y faire ses cours de voile, un charmant combo!

La délibération était complétée, nous allions faire nos cours de voile!

C’était le nouveau défi que nous avions choisi d’entreprendre ensemble. Fatigués de la quête interminable du chalet parfait au bord de l’eau, nous avions décidé d’aller SUR l’eau. Bien sûr, nous aurions pu poursuivre nos recherches pour le fameux chalet, mais avouons-le, cela manquait un peu de piquant, non?

À lire aussi: Mes yeux voient la Chine et sa démesure pour la première fois

Se former ou s’aventurer?

Notre voilier!

Devenir capitaine d’un voilier ne demande aucune formation obligatoire. Une simple Carte Bateau, exigée pour tous les plaisanciers, suffit. Mais pour nous, les cours de voile, ce n’était pas négociable. Nous comptions tout de même accueillir notre famille à bord, donc un peu d’entraînement ne semblait pas superflu. Surtout en sachant que ma dernière expérience sur un voilier remontait à mes cinq ans, et que mon homme, lui, n’est pas très à l’aise dans l’eau.

Prendre cette décision en plein mois de décembre, quand la plupart des étendues d’eau sont gelées au Québec, n’était peut-être pas le timing idéal. Mais bon… en attendant que l’hiver passe, nous allions explorer les possibilités de formation qui s’offriraient à nous au printemps suivant.

L’option pas mal moins ordinaire

Et c’est là que Saint-Martin s’est infiltrée dans notre histoire. Quel bonheur de découvrir que certaines écoles de navigation québécoises offraient, évidemment, des stages au Québec pendant l’été, mais aussi dans les Antilles pour la saison froide. L’idée n’était pas bête! Obtenir nos brevets de voile croisière élémentaire à Saint-Martin, sous le soleil des Antilles françaises, plutôt que de frissonner sur le fleuve Saint-Laurent en juin… J’avoue que ce fut assez convaincant.

La vie sur un voilier «collés-collés»

Une fois sur place, nous avons rapidement compris que troquer une semaine tout inclus dans un resort luxueux pour une formation intensive sur un voilier n’était pas exactement un échange équivalent. L’espace limité imposait une proximité constante, réduisant notre intimité au minimum. Mais les couchers de soleil d’une beauté à couper le souffle réussissaient chaque soir à compenser ces désagréments.

Heureusement, nous avons eu la chance de partager cette expérience avec des compagnons de stage et un instructeur des plus agréables. Car comme le dit un célèbre proverbe de voileux: un bateau où il y a de la chicane rétrécit d’un pied chaque jour. Il fallait accepter de faire des concessions, non seulement avec les autres membres de l’équipage, mais encore plus avec la mer et le vent, qui dictent leurs propres règles.

Saint-Martin ou Sint Maarten?

Saint-Martin, c’est ce petit bout de terre où cohabitent deux nations, la France et les Pays-Bas. Ensemble, elles offrent un mélange culturel unique qui confère à l’île tout son charme. Du côté français, l’atmosphère antillaise que nous aimons tant y vibre. La partie néerlandaise, Sint Maarten, elle, dévoile une facette plus polie, plus européenne. Avec ses eaux turquoise, ses buttons verdoyants et ses alizés fiables, l’île dessine une véritable carte postale vivante.

Des épreuves qui marquent

Saint-Martin ne se résume cependant pas qu’à la beauté de ses paysages et ses attraits touristiques; elle porte aussi des cicatrices. L’ouragan Irma, qui a fait un ravage en 2017, en demeure un douloureux rappel. Elle a sérieusement testé la résilience et la solidarité de ses habitants.

Quelques années plus tard, sur notre passage, on voit une île gravement marquée et encore en convalescence. Les deux communautés unissent leurs forces pour retrouver une certaine normalité. Ainsi, réconfortante est l’image des nombreux marins revenus voguer sur les eaux de Saint-Martin. Les bateaux de croisière et les yachts luxueux de nouveau ancrés dans les baies contribuent, à leur manière, à la revitalisation économique de l’île.

Déjà… c’est fini!

Cette semaine en mer nous a semblé bien courte. Nos apprentissages se sont déroulés lors de navigations entre Marigot, Grand-Case et d’autres mouillages pittoresques. Mettre pied à terre nous a permis de découvrir les charmes multiples de cette île. Notre périple a aussi compris une halte rapide sur l’île de Tintamarre, puis un crochet par l’enchanteresse île Fourchue, un joyau appartenant à Saint-Barthélemy.

L’heure est au constat

La vue des commerces côtiers détruits et des nombreuses carcasses de bateaux échoués a totalement fait partie de notre éducation. Il n’y avait pas de meilleure façon pour nous d’assimiler que la mer, malgré sa beauté, commande un respect absolu.

Cette aventure nous a-t-elle transformés en navigateurs infaillibles? Loin de là. J’espère, en vérité, que nous conserverons toujours cette part de doute, même avec toutes les années d’expérience que nous accumulerons. Un capitaine trop sûr de lui est un danger pour son équipage; les éléments restent indomptables et imprévisibles.

C’est précisément dans cette humilité face à la mer que se trouve la véritable beauté de la voile. Larguer les amarres, se laisser guider par les caprices des vents, perdre la terre de vue et se faire absorber par l’immensité de l’horizon peut sembler terrifiant. Pourtant, avec le temps, nous avons appris à chérir cette sensation d’abandon total, cette liberté pure.

Saint-Martin nous a dévoilé un panorama qui parlait moins de perfection que de persévérance. En témoignant de sa vulnérabilité, nous avons réalisé la nôtre. Nous sommes insignifiants face à la grandeur et la puissance des éléments. Ce sont eux qui, ultimement, décident de notre route.

Pssst! On a déniché des forfaits pas chers pour Saint-Martin. Pour tous les détails, c’est par ici!

Vous aimerez aussi:

Crédit photo: Sophie Guimond et Marilou Nichols

Rédigé par:

Partager