L’automne est bien installé, le froid commence déjà à s’immiscer dans nos matins, les feuilles ont changé de couleur et sont maintenant tombées, prêtes à être mises en montagne, au grand plaisir des enfants. Les jours s’écourtent, la noirceur prend plus de place, nous avons même changé d’heure.
C’est le moment de commencer à sortir nos gros chandails de laine, nos foulards, nos écharpes. C’est le moment des récoltes, le temps de cuisiner, de passer du temps avec nos chaudrons, notre four et nos couteaux. C’est le temps des fameux pumpkin spice, les boissons chaudes, les bières IPA. C’est le moment de se réunir, passer du temps en famille, manger à une grande table bien remplie. C’est le temps de s’occuper de nous, de notre famille, des gens qu’on aime.
À lire aussi: Est-ce que la vie en van est faite pour moi?
Du Québec jusqu’à Las Vegas
Pour une famille d’aventuriers un peu nomade comme nous, qui vit la van life, c’est le temps de faire l’inventaire de nos photos, de se redéposer dans notre maison et surtout de préparer nos prochains périples. Périples au pluriel, vous allez me dire, et bien oui, toujours au pluriel. J’ai eu la chance de prendre neuf semaines de congé durant l’été et sept de ces semaines se sont passées sur la route, entre le Québec, les Rocheuses canadiennes et la Californie.
Nous avons parcouru une partie du Canada, en partant du Québec – homme, femme, deux enfants et un chien. Nous avons pris la route qui sillonne le Sud de l’Ontario, avons pris le temps d’admirer la grandeur des plaines du Manitoba et de la Saskatchewan et avons été éblouis par les grandeurs majestueuses des montagnes Rocheuses, de Jasper à Waterton.
Nous avons continué notre route par Glacier Park, qui est un parc national qui s’étend sur deux pays, comme vous l’avez deviné, soit le Canada et les États-Unis. Après Glacier Park, notre cœur nous a dirigés vers Yellowstone, Grand Teton, Lake Tahoe, Yosemite, Kings Canyon et, enfin, Sequoia Park. Sequoia Park était le point culminant de notre voyage, avec les fameux séquoias géants et leurs paysages à couper le souffle.
Un court arrêt à Las Vegas sur notre retour s’est imposé de lui-même; ville de tous les extrêmes, ville artificielle, ville où je ne veux plus jamais aller.
16 500 kilomètres entre le Canada et les États-Unis
Classer nos photos de voyage, c’est toujours un moment que l’on repousse, que l’on reporte, que l’on remet à plus tard. Avec 16 500 kilomètres qui se sont défilés sous les roues de notre Econoline 350 durant l’été, neuf parcs nationaux distribués entre le Canada et les États-Unis et un mari qui pose chaque montagne sous tous ses angles, le classement de nos photos de voyage s’avère être un travail de moine.
Sincèrement, deux excellents moyens pour ne pas avoir 8 000 photos à classer à votre retour de voyage sont: en prendre moins et les classer en cours de route, au fur et à mesure.
On classe par parc, on laisse toutes nos photos en ordre chronologique, on essaie de garder un seul angle par montagne! C’est difficile, clame haut et fort mon mari d’amour! Nous les classons parfois en famille, souvent en couple, presque toujours seuls, afin d’accélérer le processus. Nous faisons parfois des montages vidéos; des plus longs, des très courts et d’autres trop rapides, car mon mari dit que je conduis trop vite dans les parcs nationaux, où il y a tellement de beaux paysages à regarder!
Le temps des conserves!
Qui dit automne, dit temps des récoltes. C’est donc aussi le temps pour nous de fermer nos jardins, faire aller le déshydrateur à fond la caisse et faire des conserves. Lors de notre retour à la maison, nous avons constaté l’état de nos jardins – que nous pourrions appeler jungle; ce serait plus approprié. N’étant pas présents de tout l’été, évidemment, nous n’avions rien semé, ce qui a permis à plusieurs plantes indésirables d’élire domicile dans nos grands jardins.
C’est aussi le moment de l’année où je me sens comme un écureuil et que mes congélateurs, garde-mangers et tout endroit libre dans mes armoires deviennent un espace de rangement pour notre popotte en prévision de l’hiver. On fait des réserves, on achète en gros et on cuisine comme si on avait treize enfants! C’est aussi le moment de l’année pendant lequel on fait beaucoup d’essais de recettes.
Aventures culinaires
En préparation pour l’été prochain, nous désirons déshydrater plus de nourriture afin d’avoir des repas déjà tout prêts et n’avoir qu’à y ajouter de l’eau chaude. Grands fans d’Apricot Lane Farm, situés en Californie, nous allons certainement essayer plusieurs de leurs recettes pendant la saison froide. Ce seront beaucoup de recettes avec des ingrédients frais, ce qui nous permettra de faire la balance entre nos aliments frais que nous allons acheter et les aliments déshydratés que nous aurons préparés tout au long de l’hiver.
Nous essayons plusieurs recettes afin de voir si c’est facile à faire, si ça se conserve bien et le nombre d’ingrédients requis. On prévoit de nouvelles recettes pour nos aventures à venir, recettes que nous exécuterons lors de nos périples. On essaie toujours de trouver de nouvelles petites aventures culinaires avec peu d’ingrédients, des ingrédients faciles à trouver et à conserver.
La saison de van tire à sa fin…
Dans notre E-350, nous cuisinons avec un simple poêle de camping, de marque Coleman, de chez notre fameux Canadian Tire! Le meilleur, comme mon mari dirait! On achète toujours le meilleur selon lui! Bref, nous cuisinons sur un poêle de camping, deux ronds, au gaz. Avec deux enfants, on aime ça simple. On aime que le «temps cuisine» se fasse assez rapidement et quand on parle de «temps cuisine», pour nous, ça comprend cuisiner, manger et faire la chère vaisselle. Chère vaisselle qui nous rend parfois la vie un peu difficile… mais on aime notre vaisselle propre, donc on lave!
On est bien organisés, on a un bac pour laver la vaisselle et un autre bac pour la ranger. Tout se sort et se range facilement. On garde notre inventaire au plus faible; nous sommes quatre, donc quatre assiettes qui font aussi des bols, quatre fourchettes et quatre cuillères. Nous avons une poêle, un wok et un chaudron. Avec cet attirail rudimentaire, on est capables de tout cuisiner, ou presque!
Je retourne à mes fourneaux, mes pommes m’attendent, plusieurs plants de basilic, persil et thym s’impatientent et ma famille a faim. Encore.
La saison de van n’est pas tout à fait terminée, nous aurons d’autres aventures avant de fermer notre campement, notre van, notre Hugo pour l’hiver. Notre Econoline n’hiberne pas, il reste en fonction toute l’année, mais son équipement intérieur change selon nos besoins. C’est un 12 passagers, un camper, une van pour mettre les outils de mon mari afin qu’il puisse se déplacer avec tout son attirail et coucher sur place lors de divers travaux, et notre véhicule familial de tous les jours. Notre chère van, notre cher Hugo, porte plusieurs chapeaux! D’ici à notre prochain périple, faites comme moi; classez vos photos, cuisinez et rêvez de vos prochains voyages!
Notre acolyte...
Notre cher Hugo!
Vous aimerez aussi:
- Faire du surf à Biarritz comme les pros
- Naples en Italie: Vous serez obsédés par ce détail ÉPUISANT…
- Un tatouage à Porto… qui ne se passe pas comme prévu!
- Quelle est la légende de la Fontaine de Trevi, à Rome?
- Pourquoi la Tour de Pise penche-t-elle? Les secrets dévoilés!
- Découvrir Saint-Martin dans les Antilles et y faire ses cours de voile, un charmant combo!
- Playa del Carmen: 10 conseils essentiels pour un voyage inoubliable
Crédit photo: Audrey Marchand