Je n’imaginais pas qu’en posant les pieds en Nouvelle-Zélande, je marcherais sur les traces de Frodon et de la communauté de l’anneau. Le Seigneur des anneaux a ajouté une petite touche de fantastique à ma découverte de ce pays.
Fermez les yeux un instant. Et transportez-vous dans la Comté. Frodon est assis devant sa maison et discute avec Bilbo. Sam est dans le jardin avec ses enfants. Gandalf arrive sur son chariot tiré par son cheval.
Entendez-vous la musique du film, avec ses notes entraînantes?
Vous vous déplacez pour explorer davantage la Terre du Milieu. Vous croisez des forêts denses, de vastes plaines, des plages à perte de vue. Au loin, vous voyez des montagnes aux sommets enneigés.
Des paysages variés, des vues à couper le souffle. Qui correspondent parfaitement à la diversité géographique décrite dans les œuvres de J.R.R. Tolkien. Pas étonnant que la Nouvelle-Zélande ait été choisie comme lieu de tournage pour les trilogies du Seigneur des anneaux et du Hobbit.
Le réalisateur, Peter Jackson, lui-même néo-zélandais, savait qu’il serait possible de bien y représenter l’univers de la Terre du Milieu imaginé par l’auteur des livres. D’autant plus que la Nouvelle-Zélande offrait des conditions de tournage favorables – comme des démarches administratives simplifiées et des professionnels qualifiés – facilitant les productions à grande échelle comme celles-ci.
C’est ainsi que des lieux comme le mont Tongariro et Hobbiton sont devenus des destinations incontournables pour les fans de la série. Mais est-ce la seule raison qui pousse à les visiter?
Le mont Tongariro | J’ai traversé le Mordor
Si vous me demandez de vous nommer les plus belles randonnées que j’ai faites dans ma vie, celle-ci en fait certainement partie. Et pas seulement parce que c’est le Mordor!
Bon, il n’y avait pas de lave en fusion ni d’anneau essayant de me contrôler. Mais plutôt un superbe soleil et des vues… je n’ai pas de mot. C’était beau. Très beau.
On a fait le sentier de 19,4 km, le Tongariro Alpine Crossing. Mais ce n’est qu’une partie d’un trek de plusieurs jours, le Tongariro Northern Circuit.
Le Tongariro Alpine Crossing n’est pas une boucle. On a donc préféré réserver une place sur la navette de 8 h nous emmenant à notre point de départ, pour marcher tranquillement les 19,4 km vers notre voiture.

Mais il est également possible de stationner au point de départ pour se rendre au cratère rouge, d’où la vue est superbe, puis de revenir sur ses pas (pensez à vérifier la durée de stationnement permise).
Après 5 km, une pancarte indique que la section facile est terminée, et que, si on est fatigué.e, mieux vaut rebrousser chemin. Je n’ai pas retenu les chiffres, mais beaucoup de sauvetages en hélicoptère ont lieu sur ce trek.
On a d’ailleurs rencontré un pilote par hasard, le lendemain, qui confirmait les chiffres. Il nuançait toutefois en disant qu’il s’agit souvent de gens non préparés pour un tel trek. Qui n’ont pas de bonnes bottes de randos, de bâtons ou suffisamment d’eau et de nourriture.
Parce que 19,4 km, ça donne soif. Et faim. On a donc fait comme les hobbits et on a pris plusieurs déjeuners!
Et oui, il faut avoir de bonnes chaussures aux pieds. Une section est extrêmement glissante. C’est juste en haut de celle-ci qu’on a mangé (le plus gros de nos déjeuners). Le nombre de chutes qu’on a vues… Heureusement, aucun blessé. Mais il fallait y aller avec prudence.
C’est aussi à cet endroit que la vue est la plus belle, selon moi.
C’est là qu’on voit les lacs. En voyant mes photos, un ami a fait la blague qu’ils l’avaient échappé avec le pH. Parce que la couleur…

On a aussi des vues sur le volcan. Sur le cratère rouge. On marche sur des pierres volcaniques. De longues sections du trek sont dépourvues de végétation. Et on termine cette longue marche dans la forêt, pour bien contraster les paysages.
Les premiers kilomètres du sentier offrent déjà une belle vue sur le volcan.

On traverse ensuite le cratère sud.

C’est à mi-chemin qu’on finit par apercevoir les lacs.

La végétation augmente au fur et à mesure qu’on redescend.

Voilà pourquoi je recommande de faire le Tongariro Alpine Crossing en entier : cela permet de voir et d’apprécier les changements de paysages.
Et… ça dit 19,4 km, mais ma montre en indiquait 22 jusqu’au stationnement. OK, ce ne sont que 2,6 km de différence, mais après cette journée, même un 500 mètres semblait gros pour mes petits genoux!
Hobbiton | J’ai visité la Comté
Cela faisait 2 mois que je me demandais si j’allais visiter Hobbiton.
Parce qu’on ne se le cachera pas, le prix d’entrée est assez élevé.
Beaucoup me disaient que c’était un attrape-touristes. Que le plateau de tournage avait été détruit après le film et que c’en était un fake qui avait été reconstruit pour faire de l’argent. D’autres me disaient que c’était surtout pour les fans. Et d’autres que ça valait la peine même si on n’avait pas vu les films du Seigneur des anneaux et du Hobbit…
Je tiens à rectifier un point : oui, le plateau a été détruit après le tournage du Seigneur des anneaux en 1999-2000. Mais c’est parce qu’il avait été construit avec des matériaux fragiles. Il n’était alors pas prévu que le site resterait. C’est lors de la planification du tournage du Hobbit qu’aurait émergé l’idée de construire le plateau avec des matériaux durables. C’est donc celui de cette deuxième trilogie que nous visitons aujourd’hui.
Je disais donc que j’hésitais… C’est là que mes bonnes amies m’ont rappelé que la Nouvelle-Zélande, c’est loin. Et que, tant qu’à être à côté, aussi bien y aller!
Et je venais tout juste de traverser le Mordor, alors j’étais dans la vibe.
Sur le site web, on suggère de réserver.
Chose que je n’ai pas faite (mais j’avais vérifié en ligne qu’il restait bien de la place).
- J’étais à 10 minutes en auto (alors au pire j’y retournais le lendemain),
- un vendredi après-midi (donc pas encore la fin de semaine),
- en basse saison (il y a moins de touristes),
- et j’étais seule (plus facile de me joindre à un groupe).
La vie est bien faite : il restait une place sur le prochain départ. Toutefois, en d’autres circonstances, j’aurais réservé.
La visite commence au Shire’s Rest, qu’on quitte pour un petit 10 minutes de route, en autobus. En y entrant, on entend la musique du film qui joue. Parfait pour nous mettre dans l’ambiance.
Et la guide : excellente! Elle entre dans son rôle dès le départ.
Parce que oui, c’est un tour guidé. Et une chance, en fait. Sinon, ce serait seulement une balade à travers les maisons de hobbits autour du lac (OK, c’est déjà nice). Mais les histoires qu’elle raconte rendent l’expérience encore plus intéressante.
Voici Hobbiton!

La maison de Bilbo Sacquet

Entre autres, la guide nous explique comment ils ont pu faire en sorte que Gandalf nous paraisse aussi grand comparé à Bilbo ou Frodon.
Je vous dévoile un de leurs trucs? Certaines maisons sont de grandeur normale et d’autres sont réduites à 60 %. C’est pour ça que Gandalf semble si grand à Hobbiton : il est filmé avec les maisons réduites.
Remarquez le souci du détail à l’extérieur de la maison.

Les jardins de Hobbiton sont remplis de vraies fleurs et de vrais légumes.

Les accessoires donnent l’impression que la maison de hobbit est réellement habitée.

C’est donc plein de petites anecdotes et de faits intéressants comme celui-ci tout le long du tour. La guide nous donne juste assez d’informations, juste à temps. J’ai adoré mon expérience.
Et cela se termine au Green Dragon Inn, l’auberge du village, pour déguster une bière, un cidre ou une bière de gingembre (sans alcool, celle-là). Tous spécialement brassés pour Hobbiton.
Est-ce qu’on doit être fan pour visiter les lieux de tournages du Seigneur des anneaux et du Hobbit?
J’ai écouté les films. Je les ai aimés. Est-ce que je me considère fan? Pas tant.
Mais de savoir qu’on est sur le lieu de tournage d’un univers aussi grand que celui créé par J. R. R. Tolkien, c’est quelque chose.
De voir le détail qui a été mis dans la création de chaque élément du plateau de tournage, c’est quelque chose.
De voir les paysages que le Tongariro Alpine Crossing permet de voir, c’est quelque chose.
Faut-il être fan? Pas du tout.
Enjoy!
Je partage plus de détails sur mes visites et des informations pratiques pour faire le Tongariro Alpine Crossing et visiter Hobbiton dans ces deux articles :
Tongariro Alpine Crossing, NZ | J’ai traversé le Mordor
Hobbiton, Nouvelle-Zélande | J’ai visité la Comté
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Crédit photo : Pete & Lil