Quand j’ai annoncé que je partais en voyage solo, j’ai souvent entendu que j’étais courageuse. Pour être honnête, j’avais juste envie de partir, de découvrir à mon rythme, sans pression, sans me casser la tête. Si j’avais une journée «boubou», alors j’allais l’être toute seule, pis c’est bien correct.
Aussi, en l’honneur de ma mère, je voulais, moi aussi, profiter de la vie à 100%. La vie est courte, et je me suis promis de faire tout ce que je peux, tant que je le peux.
Pourquoi l’Italie comme première destination?
L’Italie s’est imposée naturellement: c’est une destination prisée, riche en culture et en charme. Entre toi pis moi, qui dit Italie dit surtout pasta, vino et gelato (le meilleur trio).
Et j’étais particulièrement attirée par la Sicile, cette île à la botte de l’Italie, avec son mélange de soleil, de saveurs et de paysages spectaculaires.

Ce voyage devenait une façon de me retrouver, de ralentir, de me reconnecter à ce qui compte vraiment: le moment présent. C’est quétaine au boutte, mais c’est tellement vrai.
Mon itinéraire en Italie
Rome: Une escale imprévue devenue un coup de cœur
Mon billet Montréal–Palerme incluait une escale de deux heures à Rome. Tant qu’à y être, pourquoi ne pas transformer ces deux heures en 24 heures? Une décision que je n’ai pas regrettée.

Rome m’a surprise dès les premiers instants. On entend souvent dire que c’est «overrated», ou plutôt JE croyais que c’était un peu «overrated», mais je me suis trompée: l’architecture est grandiose, et à chaque rue, j’avais l’impression d’entrer dans un décor de cinéma. Il faut aimer l’humain, car je n’étais pas la seule à profiter de cette magnifique ville.

En une journée, j’ai vu le Colisée, la fontaine de Trévi, le Panthéon, le Vittoriano, les escaliers espagnols… le tout à pied. Pis entre deux pas, je me suis payé un tiramisu de chez Two Sizes (miam!).
La légendaire fontaine de Trévi

Délice chez Two Sizes

L'imposant Colisée de Rome

J’ai dormi dans un hostel, jasé avec d’autres voyageurs solos, et ouvert ma première bouteille de vin pour… 4€. 🥂
Palerme: Premières émotions fortes
Après une courte nuit, direction Palerme. C’est là que j’ai eu l’impression que le voyage commençait pour vrai. Je n’avais rien de planifié: je me promenais (avec des Aperol Spritz à 3 euros!), je mangeais (un grand mot, car j’étais déjà perdue dans les heures des repas) et je regardais autour.

J’ai goûté mes premiers arancini et cannoli (délicieux, mais lourds sous 32°C 🥵).

Le plus beau moment dans cette ville est définitivement le souper pour l’anniversaire de ma mère. J’avais réservé une table au Seven Restaurant Rooftop Garden avec vue sur la ville (tel que vu sur TikTok). Mais la pluie est venue changer les plans: tables déplacées, clients frustrés… On m’ignorait un peu malgré ma réservation.

Je leur laissais un peu de temps, mais j’étais prête à quitter quand j’ai croisé un autre voyageur seul. Sur un coup de tête, je lui ai proposé que l’on soupe ensemble. Résultat: une belle soirée d’échanges, un verre offert par la maison et un souvenir que je n’oublierai jamais. Et le service a été excellent.
J’aime croire que ma mère m’a poussée à oser ce que je n’aurais jamais fait chez moi, au Québec.
Le lendemain, j’ai gravi le Monte Pellegrino… en sandales. Ce n’était pas ma meilleure idée, mais j’ai réussi.

La chaleur et le manque d’eau (je sous-estime rarement les randonnées et je n’oublie jamais le surplus d’eau) ont rendu l’expérience difficile, mais heureusement, une petite chapelle et un café improbable à mi-parcours m’ont sauvée. Après la randonnée, j’ai retrouvé la mer et le calme, en mode lecture.
C’est à Palerme que j’ai remarqué l’importance de connaître quelques mots en italien.

L’anglais n’est pas la deuxième langue pour plusieurs, donc belle occasion d’apprendre une nouvelle langue (allez hop au Duolingo!). J’ai également master le mom selfie et déguster mon premier vrai gelato italien, aux pistaches, rien de moins.

Cefalù: Le coup de cœur absolu
Arrivée à Cefalù, je suis tombée sous le charme: un appartement idéalement placé (fun fact: sur la rue la plus importante de la ville), une ville magnifique et une ambiance qui m’a conquise. Et un peu plus de propreté, vu que c’est un endroit plus touristique.

J’ai gravi la Rocca aux premières heures du jour (5€ bien investis) sous une bonne chaleur. Disons que j’ai fait le plein de chaleur avant le retour au Québec.

Je suis partie tôt pour l’ascension pour passer le reste de la journée à la plage bondée, mais vivante. De vraies vacances.

En ayant accès à ma propre cuisine dans l’appartement, j’ai pu savourer mon déjeuner/lunch/collation parfait: pain + confitures + charcuterie, un repas que je mange seulement lorsque je visite l’Europe, mais que je devrais définitivement rapporter à la maison.

C’est à Cefalù que je me suis sentie la plus connectée à mon voyage. J’ai également découvert à cet endroit que la mortadelle (dans ma tête: mortadella, mozzarella, burrata…), n’est pas du fromage mais un baloney fancy. Je me suis couchée beaucoup plus instruite.

Taormina et l’Etna: La force de la nature
Mon passage à Taormina et Naxos m’a moins séduite, si on compare à Cefalù, mais c’était l’occasion parfaite d’approcher le mythique mont Etna. Voir ce volcan encore actif, gigantesque et majestueux, c’était irréel.
Au détour d’une excursion sur le volcan actif le plus haut en Europe, j’ai échangé avec d’autres voyageurs.

Du côté de Taormina, une ville un peu plus dispendieuse, je me suis offerte un arancini, une option qui entrait dans mon budget, avant de m’installer sur un banc de la place principale.

J’y ai contemplé le coucher de soleil tout en me laissant imprégner par la joie des gens autour de moi (quétaine, mais quel plaisir).

C’est à ce moment que j’ai fait la rencontre d’Amanda (c’est elle qui a pris la photo de moi au coucher), une voyageuse venue rendre visite à une amie qui, elle aussi, portait en elle la perte d’une partie importante de sa vie.

Comme quoi voyager seule ouvre aussi des portes vers des rencontres qu’on n’aurait jamais cherchées.

Catane: Le dernier arrêt
Dernière escale avant l’Albanie: Catane. J’y ai vécu des moments simples mais marquants, comme lire au coucher du soleil en écoutant une chanteuse de rue.

J’ai également mangé les meilleures pâtes dans un petit restaurant nommé Mille Fiori.

Ces instants de calme avaient une valeur inestimable. J’ai également terminé mon troisième livre à cette destination (merci la sœur et la mère pour le Kindle).

Et ce n’était que le début… car je ne savais pas encore que l’Albanie allait me surprendre encore plus. 🇦🇱✨
Vous aimerez aussi:
- Le voyage solo: Est-ce que c’est pour moi?
- Voir les aurores boréales en Finlande: Mon voyage solo à Rovaniemi, Levi et Ylläsjärvi
- Une semaine d’aventure en Albanie: Notre itinéraire express de 7 jours riche en émotions
- Londres comme un local: Bons plans, restos pas chers et activités uniques
- Dormir dans une capsule à Montréal: une expérience futuriste au cœur du centre-ville
Crédit photo: Léa Lessard
