Il suffit parfois de faire le premier pas, celui qui nous paraît souvent le plus difficile, celui qui finalement nous emmène vers de nouvelles aventures auxquelles on ne s’attendait pas.
Cette fois-ci, mon premier pas était d’écrire une annonce sur Facebook. Après plusieurs années de participation à des discussions et à donner des conseils, clavier en main, je me lance et recherche des personnes afin de partager un bout de chemin avec moi.
C’est une pratique pourtant répandue sur la page «Les Français au Chili», mais je ne l’avais encore jamais expérimentée. Et pourtant, si j’avais su ce qu’il allait advenir, je l’aurais sûrement fait plus tôt! C’est également ça, le voyage: l’aventure humaine!
J’ai la chance d’habiter au Chili depuis plusieurs années et d’avoir arpenté de nombreuses régions, mais c’est un pays tellement vaste et diversifié qu’il me restait encore quelques zones à découvrir. Mon choix pour ces vacances se porte finalement sur le secteur de Copiapo dans la région d’Atacama.
Le désert d’Atacama est souvent visité au niveau de la zone de San Pedro d’Atacama. Et pourtant, le sud du désert n’a rien à lui envier! Plusieurs parcs nationaux s’y situent, cela me paraît donc un endroit parfait pour continuer à découvrir les beautés chiliennes!
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Le voyage à travers Atacama commence!
Le sac de randonnée bien chargé, il faut déjà se rendre jusqu’à Copiapo… 23 heures de bus me permettent de passer de la grisaille d’Osorno au soleil du désert.
Avec cette chaleur, quoi de mieux que d’aller au bord de la mer? Pour la première journée, je décide de découvrir le village Bahia Inglesa. Grâce aux conseils de mes hôtes, j’ai facilement trouvé le terminal de bus m’emmenant jusquà Caldera puis le colectivo (taxi partagé) me conduisant jusqu’à ma destination du jour. Malgré les nuages, j’ai tout de suite été charmée par cette eau turquoise.
Une balade sur la plage, un bon ceviche, un joli colibri et une danse de becs-en-ciseaux noirs («rayadores», oiseaux aux becs orange et noir rasant l’eau afin de se nourrir) font mon bonheur de la journée.
Plutôt que de rentrer directement sur Copiapo, je profite de l’après-midi pour visiter le port de Caldera.
Cette ville ne m’a pas spécialement séduite… Cependant, j’ai pu y découvrir une nouvelle créature: le cousin de l’étoile de mer, le soleil de mer («sol del mar»)!
… et admirer quelques pélicans!
Le parc Nevado de Tres Cruces
Une courte nuit et c’est parti pour une expédition! 2 jours, 1 nuit au parc national Nevado de Tres Cruces, accompagnée par la guide Vanessa (qui s’avère être une vraie perle du désert), mais aussi avec Carla, Thibaud et Laetitia!
Plusieurs heures de route nous séparent de ces montagnes majestueuses et colorées.
Pour mon plus grand plaisir, les premiers moments de ce périple s’accompagnent de la rencontre avec les viscaches! Ces petits animaux sont de la même famille que les chinchillas. Elles aiment se cacher dans les falaises, il n’est pas facile de les voir… Mais proche d’un ruisseau, elles sont là!
Nous parcourons et découvrons avec émerveillement ce recoin du désert, ses salars (étendues couvertes de cristaux de sel), ses montagnes et ses cours d’eau.
Pour notre première halte, Vanessa nous emmène au Salar de Pedernales. Dans cette immense surface de sel, nous y découvrons de magnifiques lagunes. Chacune a son charme, sa nuance de bleu, sa forme de roche et de sel.
La Lagune turquoise (Laguna Turquesa) est la seule habilitée pour la baignade. Malgré sa température glacée, il y est étonnant d’y flotter! Sa concentration de sel est telle que vous glissez dans l’eau. Après ces quelques minutes de baignade autant surprenantes que vivifiantes, une pellicule de sel se forme sur la peau: rinçage obligatoire!
Après l’effort, le réconfort! Au bord d’un ruisseau, la guide nous prépare un joli pique-nique. Perdus à la «Ola», seuls quelques oiseaux nous accompagnent.
Nous sommes pourtant persuadés que dans ces hauteurs, des yeux nous guettent… Mais nous ne croiserons pas le regard du puma. Il règne sur ces montagnes en toute discrétion des Hommes.
Il est temps de rejoindre le refuge. C’est un nouveau bâtiment proche de la douane, un type de préfabriqué se composant de nombreuses chambres et de cuisines. Pas de chauffage, pas d’eau courante, pas d’électricité… Mais nous nous satisfaisons pleinement du matériel apporté par la guide, de la bouillote qu’elle amène à chacun et du délicieux repas réconfortant qui nous attend.
Afin de finir la journée en beauté, Vanessa nous emmène non loin de là, sur le Salar de Maricunga au coucher du soleil.
Un moment unique

Un émerveillement... accentué de quelques rires, bien sûr!

Le climat nous accompagne: peu de vent, aucun nuage, parfait pour lever la tête, admirer les étoiles et rêver au lendemain.
Au lever de la deuxième journée d’expédition, la bonne humeur est toujours de mise! Nous sommes prêts pour continuer la découverte de ces contrées désertiques! En avant pour la Laguna Verde! Sur la route, nous sommes toujours attentifs, à la quête du puma… ou des guanacos (lamas sauvages)!
La couleur de la lagune nous saisit de nouveau, spectaculaire! Et non loin de cette eau froide… un petit refuge et des thermes raviront notre matinée! Deux ouvertures en extérieur et une à l’intérieur de la petite maison nous permettent de nous prélasser de longues minutes dans cette eau chaude, à profiter de cette vue extraordinaire.
Après un nouveau pique-nique si bien préparé par Vanessa, nous nous rendons auprès de la rivière Lomas et de sa cascade au milieu du désert.
Vient ensuite notre dernière halte du voyage à la Laguna Santa Rosa.
Et la jolie surprise d’y voir quelques flamants roses!

Les derniers de la saison dans cette région avant qu’ils ne migrent vers d’autres contrées.

L’expédition touche à sa fin. Les au revoir sont chaleureux après ces deux jours intenses et joyeux. Demain de nouvelles aventures nous attendent!
Le parc national Pan de Azúcar
Je continue l’aventure avec Laetitia, et la nouvelle et sympathique recrue Eva! Voiture en main, nous prenons la route vers l’océan!
Le campement est prêt, nous allons pouvoir arpenter notre premier sentier vers Le Mirador. Après seulement 2 kilomètres de marche, ce coucher de soleil accompagné du bruit des vagues et des cactus est un splendide cadeau!
Le lendemain, ce sont 10 kilomètres qui nous attendent sur le sentier Las Lomitas. Le chemin passe à travers ces montagnes sableuses. Une certaine monotonie s’installe quand nous arrivons dans un autre décor: des petites dunes parsemées de cactus.
Et enfin, le belvédère avec vue sur l’océan!
Au retour de cette longue journée de marche, je suis tentée par la plage proche du camping Los Yecos et même une petite baignade revigorante!
Les discussions sous la voie lactée animent notre soirée jusqu’à ce que la fatigue nous gagne.
Le parc Llanos de Challe
Ces deux nuits de camping en bord de mer n’était qu’un début, puisque nous longeons la côte vers le sud, faisons une halte gourmande à Bahia Inglesa avant de retrouver un autre charmant camping (ou plutôt glamping) en bord de mer dans ce troisième parc national de la semaine: Llanos de Challe.
Le sixième jour de ces vacances sera consacré à marcher le long de nouveaux sentiers, quitter les dunes de sables pour nous enfoncer entre les montagnes afin d’admirer au bout du chemin une vue (quelque peu nuageuse) sur la vallée. Lors de cette journée, j’ai pris plaisir à photographier les cactus, roches et succulentes environnantes, une multitude de couleurs nous entourant discrètement.
La dernière aventure des vacances
Après avoir profité des bancs de sables de Llanos de Challe, il nous reste encore une dernière chose à partager avec Laetitia et Eva. Il est temps d’affronter les vagues qui nous ont bercées ces derniers jours… place au surf avec O’Ceanik! J’ai réussi à embarquer mes compères dans cette lutte à l’équilibre! Un beau moment de partage pour finir cette semaine en beauté.
Pour ma part, les vagues ont gagné la bataille, mais peu importe, l’important est de participer… et d’être en bonne compagnie!
Le retour sur Copiapo et la soirée-pizza créent les derniers jolis souvenirs du trio. Eva s’en va dès ce soir, les yeux s’humidifient. Encore quelques heures de partage avec Laetitia jusqu’au terminal de bus le lendemain, une nouvelle embrassade larmoyante et c’est la fin des vacances.
Durant les longues heures de voyage pour retrouver Osorno, je pense déjà à l’écriture de cet article, à la joie de me remémorer ces jolis souvenirs dans la région d’Atacama, aux paysages tous plus incroyables les uns que les autres et surtout aux belles personnes que j’y ai rencontrées. Vivement la prochaine aventure!
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Crédit photo: Cécile Tabary